Les phases I et II du projet d’Asejire ont été finalisées au début des années 1970. La ruine des installations d’eau potable antérieures au projet d’Asejire, la dégradation progressive des conditions d’exploitation de ces deux premières phases et l’augmentation de la demande en cours ont rendu urgente l’étude d’extension de ce projet.

En premier lieu, une étude hydrologique précise du bassin versant de la rivière Oshun, prenant en compte tous les prélèvements effectués depuis la construction du barrage, fut entreprise pour déterminer la capacité maximale de cette extension évaluée à 1m3/s. L’étude des installations, poussée jusqu’à l’évaluation des offres, devait conduire à des solutions simples avec des délais de construction courts, compte tenu de l’urgence du projet. Des procédures originales pour la régulation et l’exploitation de l’adduction furent définies en fonction des particularités du profil en long. L’équipement existant comportait :

Un barrage d’une hauteur max. de 27 m sur la rivière Oshun. Ce barrage en terre avec pavement en enrochement dispose dans sa partie centrale de cinq vannes secteur jouant le double rôle de régulation du plan d’eau et d’évacuation de crue. L’expertise du barrage a mis en évidence des phénomènes d’alcali-réaction sur l’ensemble de l’ouvrage se traduisant par une importante fissuration des structures en béton et un blocage consécutif de trois des cinq vannes de régulation.
Une station de traitement de capacité 1.2 m3/s.
Une adduction de liaison d’un diamètre 1200 mm avec les installations de tête de la ville d’Ibadan d’une longueur de 35 km.
Diverses stations de pompage d’une capacité de 1 à 1.4 m3/s.

Les études d’extension ont envisagé la réhabilitation totale du barrage et le doublement de la capacité des installations existantes (porté à 2.4 m3/s) avec possibilité d’atteindre 3.6 m3/s en dernière phase.

SGI a eu en charge, outre l’élaboration des études,  la supervision des travaux comprenant la réhabilitation du barrage, le doublement de la station de traitement, le doublement des stations de pompage haut et bas service, la pose d’une nouvelle conduite et adduction de 35 km (diamètre 1200 mm), la réhabilitation de la conduite existante de 48 pouces (28 kilomètres), la réhabilitation de tous les réservoirs existants (2 x 25’000 m3, 2 x 5’000 m3, 1 x 1’500 m3), la réalisation d’un nouveau réservoir de 5’000 m3 et les moyens de télémesures et télégestion sur l’ensemble du projet.